Quels sont les différents ravageurs ou maladies rencontrées en culture intérieure ?

Il existe de nombreux types d’insectes, d’acariens nuisibles capable de ralentir la croissance de vos plantes et dans les cas les plus grave, d’empêcher la récolte .


. Voici une liste non exhaustive des principaux ravageurs qui pourraient se trouver à l’intérieur de la box de culture. Ainsi le cultivateur aura les ressources lui permettant d’identifier et de combattre ces ravageurs.

 

  • Mouches blanche ou Aleurodes

Identification :

Les mouches blanches mesurent quelques millimètres, sont ailées, elles pondent des œufs sur la faces inférieures du feuillage. Ces insectes s’attaquent au haut de la plante et descendent progressivement pour finir par complètement recouvrir l’entièreté de la plante. Pour l’identification, il faudra regarder la face inférieur des feuilles (l’arrière de la feuille, la face dirigée vers la base de la tige) et secouer cette dernière, les Aleurodes s’envoleront.

Dégâts :

Les mouches blanches s’attaquent au feuillage, où elles y prélèvent la sève pas succion. Cela provoque un ralentissement considérable de la croissance de la plante, qui à la longue affectera la production de chlorophylle, diminuant alors l’efficacité de la photosynthèse : la plante sera plus faible, moins vigoureuse.

Les aleurodes excrètent du miellat en conséquence à la succion de la sève, et ce miellat peut-être le support pour plusieurs variétés de champignons (Capnodium, Cladosporium, Penicillium).  L’apparition de ces derniers entrainent progressivement l’incapacité total de la feuille infestée d’effectuer la photosynthèse.  

Lutte :

La lutte est principalement préventive, les aleurodes n’apparaissent pas, elles proviennent de l’extérieur il est donc important de bien se désinfecter lorsque le cultivateur travaille dans la chambre de culture. La lutte curative est très compliqué, si c’est possible il faut faire un vide sanitaire (laver et désinfecter la box et attendre une semaine avant de la réutiliser), ou bien isoler la plante touché avant que cette dernière ne contamine les autres. Il faut savoir que la plupart des insecticides apportent des résultats peu concluant, il est déconseillé d’en utiliser, cela constituerait un coût inutile.

  • Araignées rouges

Identification :

Les araignées rouges sont des organismes ravageurs de l’ordre des Acariens, mesurant moins d’un demi millimètre et de couleur variée (rouge, verte, orange jaunes), elles sont difficilement visibles à l’œil nu et cela constitue une menace. En effet, il est difficile de repérer les prémices de l’infestation mais cela est possible en faisant attention ces signes :

  1. Les toiles produites par celles-ci autour des feuilles et de la tige sont très peu visible sèche mais humidifié elle se remarque facilement, ainsi il suffit de vaporiser de l’eau sur les feuilles et la tige de temps à autres.
  2. Les traces de leur passage se remarque, des feuilles piquetées de points jaunes ou blancs (sur la face inférieure), des feuilles qui progressivement s’assèchent et virent au jaune pour finalement tombés.

En cas d’infection massive, la plante peut mourir très vite.   

Dégâts :

Comme énoncé précédemment, les araignées rouges se nourrissent de la sève et ce qui provoque une perte de pouvoir photosynthétique des feuilles (jaunissement des feuilles), et un appauvrissement hydrique (assèchement), entraînant progressivement la mort des feuilles. De plus, cette espèce se reproduit très vite, la femelle est capable de pondre jusqu’à une centaine d’œufs. Enfin, il faudra savoir qu’elle se multiplie beaucoup plus rapidement lorsque les températures sont plus élevées (supérieur à 25°C).

Lutte :

L’araignée rouge est particulièrement sensible à l’humidité ne la supportant pas, comme moyen préventif un taux d’humidité considérable ainsi qu’une bonne ventilation constitueront un excellent rempart à son développement. Pour ce qui est du curatif,  la vaporisation d’eau claire une à deux fois par jour sur l’appareil caulino-foliaire des plantes jusqu’à la disparition des symptômes sera suffisant. Si l’infestation a atteint un stade importante  (les plante touchés dans sa globalité) il faudra vaporiser une mélange d’eau et souffre, ce dernier possède des propriétés acaricides.  

  • Chenilles

Identification :

Les chenilles sont le stade larvaire des papillons, mesurent entre 1 et 10cm de forme cylindrique et de couleurs diverses (grises, noires, blanches, vertes, tachetées etc.). Les chenilles peuvent se situer sur chacune des parties de l’appareil caulino-foliaire (feuilles, branches, fruits, tige). Il vous faudra être attentifs à votre plante afin de déloger celles-ci, elles se remarquent rarement en culture intérieure.

Dégâts :

Les chenilles se nourrissent des feuilles et des fruits, rongeant principalement la face inférieure des feuilles. Les plus grosse chenilles endommagent les fruits et les fleurs, d’autres se logent à l’intérieur même des tiges et des filles rendant difficile leur détection. Cela provoque un ralentissement considérable de la croissance entrainant une mauvais récolte.  

Lutte :

Couper les parties infectées et brûlées les afin d’éliminer les éventuels œufs qui pourrait y avoir sur celles-ci, déplaçant les chenilles manuellement hors de la box de culture. Pour la lutte biologique, il existe la bactérie Bacillus thuringiensis kurstaki et les nématodes Steinernema feltiae ou Steinernema carpocapsae qui contituent une excellente alternive, il suffira d’asperger d’une solution contenant ces derniers organismes sur les parties attaquées par les chenilles et les espèces feront le reste.

  • Cicadelles

Identification :

Les cicadelles  sont des insectes représentés par plusieurs espèces de tailles variées (de quelques millimètres à 1,5cm), de couleurs diverses : blanchâtres, grises, beiges, brunes. Elles sont doté d’une paire d’ailes, capable de se déplacer en sautant ou en volant. Elles sont souvent confondues avec les aleurodes.

Dégâts :

Les cicadelles se nourrissent de la sève des feuilles par succion mais également dégagent des toxines(au niveau salivaire), ces dernières entrainent un blocage de la sève dans les tissus provoquant des nécroses foliaires.  Cela mène à un ralentissement de la croissance, une décoloration progressive  du feuillage (initialement piqueté, ensuite tacheté, finalement décoloration total et perte du pouvoir photosynthétique), une perte de vigueur.

Comme les aleurodes cités précédemment, les cicadelles sécrètent du miellat sous la forme de gouttelettes noirâtres, collantes et visqueuses, qui malheureusement entraine la formation de la fumagine(non systématique). La fumagine est maladie cryptogamique (par les champignon Capnodium oleaginum ou Fumago salicina), une croute noirâtre qui se dépose sur les feuilles bouchant ses pores et empêchant la photosynthèse. La fumagine ne pénètre pas les tissus et peut être donc enlevé en la grattant (avec ongle ou brosse à dent).

La combinaison des deux peut être fatal si le cultivateur ne s’y prends pas assez vite pour lutter contre ses ravageurs.

Il faudra également savoir que l’attaque du feuillage des cicadelles ressemble fortement à celle des araignées rouges ou des thrips, il sera donc important de bien identifier le parasite afin d’effectuer la lutte la plus adapté.

Elle suce la sève de la plante et celle-ci perd de la vigueur et dans les cas les plus graves la plante peut même en mourir. L’attaque du feuillage  ressemble à celle des araignées rouges ou aux thrips.

Lutte :

Asperger/pulvériser (jet puissant préférable afin de détacher les larves accrochées aux feuilles) une solution de pyrèthre, d’huile de neem, de savon noir ou encore de kaolinite. Les pulvérisations seront à faire 3 fois par semaine, de préférence avant la phase de nuit (la lumière dégradant la plupart de ces produits). En luttant contre l’insecte vous provoquerez l’extinction naturelle de la fumagine qui n’aura progressivement plus de miellat comme support et donc disparaîtra.

  • Cochenilles

Identification :

Les cochenilles sont des insectes représentés par de nombreuses espèces de quelques millimètres (max 0,6cm), de forme oblongue et de diverses couleurs : jaunes, blanches, noires, grises. Elles sont pourvues d’un rostre (semblable au poux) avec lequel elles prélèvent la sève par succion, le mâle adulte est doté d’aile, la femelle est aptère. Elles vivent fixés sur la feuille ou à la fourche des branches en colonie formant un amas cireux/farineux blanchâtre.

Dégâts :

Les cochenilles sucent la sève ralentissant la croissance et comme les cicadelles et les aleurodes elles sécrètent du miellat et ainsi provoquer l’ apparition de la moisissure, la fumagine.  Les dégâts liés à l’apparition conjointe des deux sont les mêmes que pour les aleurodes cités ci-dessus.

Lutte :

Vaporiser une solution de savon noir, de purin d’orties ou une huile végétal sur les parties touchées en cas d’infestation. Si la l’infestation est locale, il est possible de nettoyer les feuilles avec une éponge imprégnée d’eau savonneuse ou encore, de frotter les zones avec un coton tige imbibé de bière ou d’alcool à 90°. Il existe aussi des anti-cochenilles à base d’huile végétale très efficace.

  • Mouche du terreau

Identification :

Les mouches du terreau ou sciarides mesurent entre 2 et 4mm, de couleurs noires dotées de longues et fines pates. Elles se trouvent généralement au bas des plantes, au niveau des pieds des tiges avec nombre de ses semblables. Les larves, elles sont identifiables par une tête noire et corps transparents mesurant 5mm. Les mouches du terreau contrairement à leur nom préfèrent les support inertes : la laine de roche ou le système NFT de la culture hydroponique.

Dégâts :

La mouche du terreau elle-même ne cause pas de dommages aux cultures, comme pour les chenilles, c’est les larves de l’ascidie qui pose problème. En effet, les larves se nourrissent des poils radiculaires, empêchant ainsi l’apport en minéraux et eau provenant des racines.  La plante perd en vigueur, les feuilles se flétrissent, la croissance fortement ralentie voir stoppée, dans les cas extrême cela peut amener à la mort de la plante. De plus, les racines attaquées par les larves ne possèdent plus de protections contre les micro-organismes tels que les bactérie et les champignons, la plante est donc sujette à nombreuses phytopathologies. 

Lutte :

En prévention il est conseillé de ne pas sur arroser, laissant la terre bien s’assécher avant chaque nouvel arrosage et vider la soucoupe sous les pots lorsque cette dernière est remplie d’eau.

Si cela est possible il est fortement conseillé de rempoter votre plante en secouant bien les racines et de la mettre dans un nouveau avec un terreau sain. De plus il est possible d’arroser avec une solution d’arrosage contenant de l’huile de cannelles de géranium de rosat de l’ordre de 3 gouttes/L.
En lutte biologique, il est possible d’utiliser des nématodes teinernema feltiae.

  • Pucerons

Identification :

Il existe une grande diversité de pucerons, mesurant 2-3mm, étant de différentes couleurs : en général noir, gris ou  verts, roses etc. Certains sont munies d’ailes et capables de voler, migrent d’une plantes à l’autre pouvant infester l’entièreté de votre culture en très peu de temps (les femelles pondent énormément jusqu’à 100oeufs par jour). Ils forment des colonies et vivent sur les faces inférieurs des feuilles, sur les extrémités des rameaux recouvrant parfois l’entièreté de la surface de ceux-ci. Par leur grande diversité, les pucerons sont parasites d’une multitude d’espèces et peuvent cohabiter sur un même hôte deux espèces de pucerons différentes.

Dégâts :

Les dégâts causés par les pucerons sont multiples formes : déformations, décoloration, chute prématurée des feuilles ou encore assèchement de la plante,, formation de fumagine. Comme ses homologues parasites cités plus haut, les pucerons se nourrissent de la sève en la suçant, affaiblissant la plante et empêchant sa croissance. Ils possèdent une salive qui est toxique au plantes (responsable de la crispation des feuilles, Il produisent également du miellat. Enfin, ils sont porteurs et vecteurs d’un grand nombre de virus pathogènes qui s’ajouteront à la longue liste des phénomènes négatifs qui leurs sont liés.  Finalement, il est légitime de dire que les pucerons rassemblent la plupart des maux provoqués par des parasites aux plantes : « tout en un ».

Lutte :

En prévention, il n’y a pas beaucoup de choses à faire, si il y a une plante plus faibles la sortir de la box de culture, les pucerons s’attaquent principalement aux plantes plus faibles. En cas de traitement, il en existes quelques-uns considérés comme « naturelle » : solution de savon noir, de purin d’orties ou fougères, ou encore des huiles essentielles. En lutte biologique, il existe de nombreux prédateurs de pucerons qui pourront vous en débarrasser  tels que les syrphes, les chrysopes et les coccinelles mais également il est conseillé d’ajouter un pot contenant de la cataire (plante qui repousse les pucerons).  

  • Thrips

Identification :

Les thrips sont des petits insectes mesurant 1-2mm de couleur gris ou noirs, leurs ailes sont frangées de soies, donnant le même aspect que des plumes. Les larves sont longues et aptères de couleurs jaunes, rouges, noires ou brunes. Les thrips se nourrissent du contenu intracellulaire des plantes en piquant les feuilles laissant des traces (taches grisâtres, argentées). Ils sont facilement repérable, ils se situent souvent sur la face inférieure du feuillages, il suffira donc de secouer quelques feuilles et les insectes se disperseront en volant. Enfin, il est important de savoir que les femelles pondent leurs œufs en faisant des trous dans le tissu de la plante et les larves sont capables de se laisser tomber dans le substrat de d’y hiberner. C’est pour cela qu’il est conseillé de de nettoyer au mieux l’ensemble du matériel entre chaque culture.

Dégâts :

Les thrips pompent l’intérieur des cellules végétales entrainant des nécroses et l’assèchement des parties touchées. De plus, ils sont souvent porteurs de virus pathogènes qui provoquera des maladies aux plantes. Il est rare que les plantes meurt à la suite d’une attaque de thrips mais la croissance de les rendements de la récoltes  seront touchés.
Lutte :

En prévention, il est utile d’avoir un taux d’humidité correcte, et de vaporiser de l’eau de temps à autres sur la parties aérienne de la plante. En effet, les thrips sont incapables de se développer dans un milieu humide, d’où l’importance du couple température-taux d’humidité dans la culture en intérieur.

En lutte biologique, il existe de nombreux prédateurs de thrips qui peuvent être intégré à votre culture afin de stopper l’infestation, les plus courants sont : les punaises (du genre Orius), un nématode (Steinernema feltiae) etc.

Il est possible d’utilisation des solution naturelles comme un mélange à base de savon noir, de l’huile de neem ou encore du pyrèthre.


Publié le
Source: Synchrone

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